Comment bouturer un rosier facilement : méthode complète

Comment bouturer un rosier facilement : méthode complète

Catégories : Les secrets du jardinage
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Le rosier est sans doute l’un des végétaux les plus emblématiques des jardins français. Que ce soit pour créer de nouvelles plantations à moindre coût, multiplier une variété précieuse ou transmettre une rose de famille, le bouturage du rosier est une méthode naturelle, simple et accessible même aux débutants. Contrairement à la greffe ou au semis, il ne nécessite aucun équipement complexe, ni compétences techniques avancées.

Dans cet article, nous vous guidons pas à pas pour réussir le bouturage d’un rosier, que ce soit en été ou en automne, en pot ou en pleine terre, avec toutes les précautions et astuces pour un enracinement efficace.

Bouturer un rosier, est ce possible ?

Le bouturage est une méthode de multiplication végétative qui permet d’obtenir un rosier identique au pied mère. Contrairement au semis, qui donne un individu génétiquement différent, la bouture reproduit à l’identique la variété choisie, y compris sa floraison, sa couleur et sa résistance. C’est aussi une excellente solution pour sauver un rosier malade ou vieillissant.

Autre avantage : c’est une méthode économique et écologique. Aucun greffage, aucun porte-greffe, aucun engrais chimique n’est requis. Quelques outils de base suffisent, disponibles sur notre boutique dans la catégorie outillage à main.

Quand bouturer un rosier ?

Deux périodes sont idéales :

  • L’été (juin à août) : pour les boutures semi-aoûtées, issues de tiges de l’année en cours.
  • L’automne (septembre à octobre) : pour les boutures ligneuses, sur bois plus dur et bien formé.

La méthode est globalement la même, mais l’enracinement est plus rapide en été grâce à la chaleur et l’activité végétative. En revanche, les boutures de rosiers à l’automne donnent souvent des plants plus rustiques, bien adaptés pour un repiquage au printemps suivant.

Quel matériel pour bouturer un rosier ?

sécateur coupe jardin inox Iriso

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étiquette jardin potager grise Iriso

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Godet de bouturage Iriso

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Comment bouturer un rosier facilement en été

Le rosier est l’une des plantes ornementales les plus appréciées, et aussi l’une des plus gratifiantes à bouturer. Contrairement à la greffe, le bouturage de rosier est accessible à tous et ne demande que peu de matériel. L’été, notamment en juin et juillet, est une période idéale pour bouturer les rosiers à partir de tiges semi-aoûtées, c’est-à-dire des tiges qui ont commencé à durcir sans être complètement ligneuses.

Bouturer un rosier en été, c’est aussi conserver une variété qui vous plaît, créer de nouveaux massifs sans frais, ou partager avec des proches. Avec un peu de soin et de patience, vos nouvelles boutures fleuriront dès la saison suivante.

Quel type de rosier peut-on bouturer ?

Bonne nouvelle : la majorité des rosiers peuvent être multipliés par bouturage, à condition de choisir la bonne période et les bons rameaux. Toutefois, certains types sont plus faciles à bouturer que d’autres. Voici ce qu’il faut savoir pour sélectionner les variétés les plus adaptées à cette méthode de multiplication.

Les rosiers les plus faciles à bouturer

  • Rosiers anciens : les rosiers botaniques ou variétés anciennes (comme Rosa rugosa, Rosa gallica) prennent facilement racine. Ils sont peu ou pas greffés, ce qui simplifie leur propagation par bouture.
  • Rosiers buissons : les hybrides modernes à floraison répétée (polyanthas, floribundas) s’enracinent bien à partir de tiges semi-ligneuses en été. Ce sont des candidats idéaux pour les débutants.
  • Rosiers couvre-sol : à tiges rampantes ou semi-rampantes, ils produisent souvent de nombreuses pousses jeunes et souples, parfaites pour le bouturage direct en pot ou en pleine terre.

Les rosiers grimpants : possibles mais plus techniques

Les rosiers grimpants peuvent aussi être bouturés, à condition de bien choisir les tiges. Il faut prélever des pousses secondaires non fleuries, semi-ligneuses, idéalement issues de l’année. L’enracinement peut être un peu plus lent, et le tuteurage est fortement recommandé dès le début. Utilisez un tuteur solide pour guider la jeune pousse dès son développement vertical.

Arche rosiers plantes grimpantes Iriso

voir l'arche à rosiers grimpants

Peut-on bouturer les rosiers greffés ?

Oui, mais avec prudence. Les rosiers greffés sont généralement produits pour améliorer la résistance du système racinaire ou obtenir une meilleure floraison. En bouturant un rosier greffé, vous ne reproduisez que la partie aérienne, pas le porte-greffe. Cela fonctionne, mais le rosier obtenu peut être moins vigoureux ou plus sensible aux maladies.

Si vous tenez à bouturer une variété greffée, veillez à l’installer dans un sol de qualité, bien drainé, et enrichi en engrais naturels pour compenser l’absence du porte-greffe d’origine.

Quels types de rosiers éviter en bouturage ?

Certains rosiers très modernes ou miniatures, issus de croisements complexes ou cultivés exclusivement sous serre, peuvent montrer un faible taux de reprise en bouture. Il vaut mieux les multiplier par greffe ou marcottage si vous souhaitez conserver toutes leurs caractéristiques. Renseignez-vous toujours sur la variété d’origine avant de lancer une multiplication.

En résumé, presque tous les rosiers peuvent être bouturés, mais les rosiers anciens, buissons ou couvre-sol offrent les meilleures chances de réussite pour un jardinier amateur. Commencez par eux pour apprendre la technique, puis testez d’autres types au fil des saisons.

Bouture à l’eau ou en terre ?

Certains jardiniers préfèrent commencer la bouture de rosier dans un verre d’eau. Si vous choisissez cette méthode :

  • Changez l’eau tous les 2 jours pour éviter la stagnation
  • Gardez le récipient à la lumière indirecte
  • Replantez dès que les racines font 3 à 5 cm

Cette méthode fonctionne surtout pour les tiges très jeunes. Le bouturage en terre, bien encadré, reste plus fiable à long terme.

Étapes détaillées pour réussir une bouture de rosier en terre

  1. Choisir la tige : Prélevez une tige saine, non fleurie, de 15 à 20 cm. Elle doit comporter au moins 3 nœuds (zones où naissent les feuilles). Le bois doit être semi-ligneux (souple mais pas vert tendre).
  2. Préparer la bouture : Supprimez les feuilles du bas, ne conservez que les deux feuilles supérieures. Taillez juste sous un nœud en biseau.
  3. Trempez la base dans une hormone (facultatif mais recommandé) ou une infusion de saule.
  4. Facultatif mais recommandé : trempez la base dans une hormone de bouturage 
  5. Planter la bouture : Utilisez un pot profond rempli d’un mélange 1/2 sable et 1/2 terreau léger. Plantez la tige à environ 10 cm de profondeur. Tassez légèrement le substrat.
  6. Créer un microclimat : Couvrez le pot d’une avec une cloche ou mini-serre ou une bouteille plastique découpée maintenue par un Pikaserre ou placez-le sous une mini-serre. L’humidité constante est la clé du succès.
  7. Choisir l’emplacement : Placez la bouture à la mi-ombre, à l’abri du vent et du soleil direct. La chaleur (20-25 °C) et une humidité stable sont idéales.

    Est-ce possible de bouturer un rosier sans hormones ?

    Oui, il est tout à fait possible de bouturer un rosier sans utiliser d’hormone de bouturage chimique. Même si ces hormones, souvent sous forme de poudre ou de gel, peuvent améliorer le taux d’enracinement, elles ne sont pas indispensables. De nombreux jardiniers réussissent leurs boutures en utilisant uniquement des méthodes naturelles ou aucun additif du tout.

    Les rosiers sont des arbustes qui possèdent naturellement une bonne capacité de régénération. En respectant les bonnes pratiques — choisir une tige semi-ligneuse, couper proprement sous un nœud, planter dans un substrat drainant, maintenir l’humidité —, vous obtiendrez de bons résultats sans ajout d’hormone.

    Des alternatives naturelles aux hormones de synthèse

    Pour stimuler l’enracinement tout en restant dans une approche écologique, vous pouvez utiliser des solutions naturelles très efficaces :

    • L’infusion de saule : riche en acide salicylique, elle stimule la croissance des racines. Faites tremper de jeunes rameaux de saule dans de l’eau pendant 24 à 48 h. Utilisez ce liquide pour tremper la base de vos boutures ou pour arroser le substrat.
    • L’eau de cuisson des lentilles ou leur jus de trempage : les légumineuses contiennent des hormones naturelles de croissance. C’est une alternative simple à préparer à la maison.
    • Le miel pur : il possède des propriétés antibactériennes et peut légèrement favoriser l’enracinement. Trempez simplement la base de la bouture dans un peu de miel avant de la planter.

    Ces solutions peuvent être utilisées avec des pots adaptés et un substrat bien drainé pour favoriser l’humidité sans excès. Pensez à bien couvrir vos boutures avec une cloche ou mini-serre afin de maintenir un microclimat propice à la formation de racines.

    En résumé, l’usage d’hormones n’est pas une obligation. Ce sont avant tout les conditions de culture — chaleur douce, humidité constante, lumière indirecte — qui favorisent le succès du bouturage. Un rosier bien préparé, dans un bon substrat et un environnement adapté, peut très bien s’enraciner naturellement.

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    Bouturer un rosier dans une pomme de terre : astuce efficace ou mythe ?

    Vous avez peut-être vu circuler l’astuce consistant à planter une bouture de rosier dans une pomme de terre avant de l’enfouir en terre. Cette méthode virale intrigue de nombreux jardiniers. Mais fonctionne-t-elle réellement ? Voici ce qu’il faut savoir avant de l’adopter.

    Pourquoi utiliser une pomme de terre ?

    La pomme de terre est riche en eau, en amidon et en nutriments. L’idée est que, plantée dans ce milieu humide, la bouture de rosier bénéficierait d’une source constante d’humidité, ce qui favoriserait le développement des racines. De plus, la texture tendre de la pomme de terre permettrait de maintenir la bouture stable sans avoir recours à un substrat traditionnel au départ.

    La méthode étape par étape

    • Choisissez une pomme de terre ferme et non germée.
    • Préparez votre bouture de rosier semi-ligneuse comme d’habitude (15-20 cm, 2 à 3 nœuds, feuilles inférieures supprimées).
    • Plantez la bouture directement dans la pomme de terre, sur 3 à 5 cm de profondeur.
    • Enfouissez le tout dans la terre ou placez dans un pot rempli d’un mélange terreau-sable, en couvrant partiellement la pomme de terre.
    • Couvrez avec une cloche ou une mini-serre pour maintenir l’humidité ambiante.

    Est-ce vraiment efficace ?

    Dans la pratique, les résultats sont mitigés. Si certaines boutures réussissent à développer des racines grâce à l’humidité constante de la pomme de terre, d’autres pourrissent rapidement, surtout si le sol est trop humide ou si la température n’est pas bien régulée.

    Il faut aussi prendre en compte que la pomme de terre elle-même est un aliment périssable : elle peut attirer des insectes ou des champignons, ce qui compromet la réussite de la bouture.

    Conseils si vous souhaitez tester cette méthode

    • Choisissez une pomme de terre bio et non traitée pour éviter les substances inhibitrices.
    • Plantez dans un pot bien drainé pour limiter les excès d’eau.
    • Utilisez un système d’arrosage goutte à goutte à faible débit pour maintenir une humidité légère.
    • Surveillez régulièrement l’état de la pomme de terre pour détecter toute moisissure ou dégradation.

    Conclusion : gadget ou vraie solution de bouturer les rosiers dans une pomme de terre ?

    Bouturer un rosier dans une pomme de terre n’est pas une méthode miracle, mais elle peut fonctionner dans des conditions bien maîtrisées. Elle est plus intéressante comme expérience ludique ou pédagogique, notamment avec les enfants ou dans un cadre de petit jardin éducatif. Pour des résultats fiables, la méthode traditionnelle avec substrat drainé, humidité contrôlée et abri ventilé reste à privilégier.

    Arrosage et entretien d'une bouture de rosier

    Maintenez le substrat humide mais jamais détrempé. Un arrosage fin à la base avec un système goutte à goutte permet d’éviter l’excès d’eau. Aérez régulièrement si vous utilisez une cloche pour éviter les maladies cryptogamiques.

    Comment savoir si la bouture de rosier a pris ?

    Au bout de 4 à 6  semaines, une résistance à la traction indique que des racines commencent à se former. De nouvelles pousses peuvent également apparaître. À ce stade, aérez davantage et commencez à découvrir votre bouture quelques heures par jour.

    guide des boutures en été

    Voir le guide sur les boutures en été

    Repiquer ou planter en pleine terre

    Une fois enracinée, la bouture peut être transplantée dans un pot plus grand avec un engrais naturel doux pour stimuler la croissance. 
    Pour les boutures de rosier d'été, à l’automne, vous pouvez repiquer dans un pot plus grand ou planter en pleine terre dans une zone protégée du gel. Pensez à protéger le jeune plant avec un paillage léger.

    Plantez en pleine terre au printemps, ou conservez en pot pour les protéger pendant l’hiver du gel les premières années.

    Utilisez un petit tuteur pour guider la jeune pousse, surtout si vous bouturez un rosier grimpant.

    Guide sur le rempotage

    Voir le guide sur le rempotage

    Erreurs fréquentes à éviter

    • Utiliser une tige fleurie ou trop tendre : elle se décomposera rapidement.
    • Planter dans un substrat trop riche : favorise la moisissure au lieu de la racine.
    • Arroser abondamment : le terreau doit rester humide, pas détrempé.
    • Placer en plein soleil : trop de chaleur bloque l’enracinement.

    Garder son rosier dans un pot sur un balcon : conseils pratiques

    Si vous ne disposez pas d’un jardin, sachez qu’il est tout à fait possible de cultiver un rosier en pot sur un balcon ou une terrasse. Cette solution est idéale pour les jardiniers urbains ou pour ceux qui souhaitent profiter du parfum des roses à portée de main. Encore faut-il bien choisir le contenant, le substrat et l’emplacement pour garantir une bonne croissance et une floraison durable.

    Choisir le bon pot

    Le contenant est un élément essentiel. Un rosier, même de petite taille, a besoin d’un pot assez profond (au moins 30 cm de haut) et large (30 à 40 cm de diamètre). Préférez un pot en terre cuite ou en plastique résistant aux UV, bien drainé avec plusieurs trous au fond. Un fond de billes d’argile est conseillé pour éviter l’engorgement des racines.

    Iriso propose une sélection de pots idéaux pour les boutures de rosiers :

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    • fabriqués en France
    • en plastique recyclés
    • différentes tailles
    • différentes couleurs

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    Quel substrat utiliser ?

    Le rosier apprécie un sol riche, meuble et bien drainé. Mélangez du terreau pour rosiers avec un peu de compost ou d’engrais organique et du sable pour alléger le mélange. Un paillage de surface permet de conserver l’humidité et de protéger les racines contre la chaleur estivale ou les chocs thermiques.

    Exposition et emplacement

    Un rosier en pot appréciera un balcon bien exposé, ensoleillé au moins 5 à 6 heures par jour. Évitez les expositions trop ventées, notamment en hauteur. Pour les variétés plus sensibles, un coin abrité contre un mur orienté sud-est est idéal.

    Entretien d’un rosier en pot sur balcon

    L’arrosage est plus fréquent qu’en pleine terre, surtout en été. Arrosez dès que la terre sèche en surface, sans jamais laisser le pot baigner dans une soucoupe d’eau stagnante. Pour vous simplifier la tâche, installez un système d’arrosage goutte à goutte adapté aux pots, très efficace et économique en eau.

    Un apport d’engrais naturel tous les 15 jours pendant la période de floraison renforce la vigueur du rosier. Supprimez régulièrement les fleurs fanées pour encourager de nouvelles pousses.

    Hivernage et précautions en hiver

    Le pot étant plus exposé au froid que la terre du jardin, il faut prendre quelques précautions dès l’automne :

    • Protégez le pot avec un voile d’hivernage ou un isolant (feutre, carton, paille).
    • Placez le pot contre un mur à l’abri du vent.
    • Limitez les arrosages pour éviter le gel des racines.

    Avec un minimum de soin, un rosier en pot peut vivre plusieurs années sur un balcon. Il est même possible de faire vos propres boutures pour enrichir votre collection ou partager avec vos proches. Et pourquoi ne pas initier vos enfants au jardinage en leur confiant une mini-bouture dans un petit pot à leur nom ? Notre gamme Les petits jardiniers est idéale pour cela.

    Conseils bonus pour une bouture réussie

    • Utilisez un sécateur bien affûté pour des coupes nettes, afin de ne pas écraser les tiges.
    • Étiquetez vos boutures avec des étiquettes résistantes à l’humidité.
    • Ajoutez une pincée de charbon de bois au substrat pour limiter les maladies du sol.

    Protégez votre jeune rosier contre les pucerons avec un traitement naturel. Surveillez aussi les limaces ou escargots au pied. Installez un système d’arrosage goutte à goutte pour maintenir une humidité régulière sans excès.

    Multiplier vos rosiers par bouturage est une technique accessible à tous, qui permet de conserver et partager vos variétés préférées. C’est un geste gratifiant, économique et écologique, parfaitement adapté à un jardinier amateur ou passionné.

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